Pour comprendre les NFT, il faut comprendre le principe de fongibilité appliqué au monde qui nous entoure.
Dans la loi française, on différencie les “corps certains” et les “choses fongibles (de genre)”. On base cette distinction entre eux sur la capacité d’une chose à avoir une individualité propre ou non. Les corps certains se caractérisent par leur singularité, alors que l’on caractérise les éléments fongibles (art. 1892 code civil) comme “même espèce et même qualité”.
On différencie chaque corps certain, alors qu’évidemment les choses fongibles sont indifféremment interchangeables
De fait, voici quelques exemples dans le monde réel:
Choses fongibles: du blé, une monnaie, des œufs
Corps certains (choses non fongibles): un immeuble, un bijou, une œuvre d’art
Dans l’écosystème blockchain, nous faisons aussi cette distinction entre fongibles et non fongibles.
Les tokens et cryptomonnaies n’ont pas d’individualité propre. Un bitcoin est égal à un autre bitcoin, ils ont très exactement les mêmes propriétés, la même valeur, et peuvent sans problème s’interchanger. Ce sont donc des biens fongibles.
En revanche, on peut déterminer des éléments aux caractéristiques propres, à l’unicité démontrée par la blockchain, et dont la valeur lui est individuellement associée.
Ces “corps certains” dans la blockchain sont donc des tokens non fongibles, NFT en abréviation anglophone. Ils sont représentés par un objet (numérique ou non), et sa preuve de possession inscrite dans le marbre de la blockchain.
Voici quelques exemples dans le monde de la blockchain:
Tokens fongibles: BTC, ETH, DOT..
NFTs: Art digital, places de concerts, assets de jeux vidéos.